The Arabist

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By Issandr El Amrani and friends.

Syrian Interior Minister commits suicide

All the Arabic news channels are now breaking with news that Ghazi Kanaan, Syria's Interior Minister, shot himself in his office earlier today. I'm not sure where the original story comes from, but one can safely assume that this is coming from the Syrian government. Kanaan was at the center of the probe into Rafik Hariri's assassination and more recently had been linked to major corruption scandals. He ran the Lebanon file for a long time, was a business associate of Hariri's, and was also one of the most powerful members of the Syrian regime. His death is going to be what the Arabic press is going talking for a long time...

I'll be following this story on Josh Landis' Syria Comment, of course, and a few stories are beginning to pop up across the web. More later.

(And here is a Kanaan bio from an anti-Syrian Lebanese site)

Update 1: Here is a round up from Terrorism Unveiled with a few interesting links, Josh Landis weighs in, and there is some speculation going around the Lebanese blogosphere (which is, as you'd expect, both jubilant and worried) that the statement Kanaan made this morning to radio--which he said would be "his last"--might have been made at gunpoint. I don't follow Syria closely enough to be able to give any prediction of what will happen next, but I would say that this is pushing the regime closer to collapse. The message this sends out, if you believe the theory that Kanaan could have been an acceptable (to the West and domestic constituencies) coup leader against the Asads, is dual-edged. On the one hand it says "don't mess with us" and on the other it says "we're scared." Interesting times...

Update 2: L'Orient Le Jour has a full transcript of Kanaan's statement this morning to the "Voice of Lebanon" radio station, in French:

Voici le texte de la « dernière déclaration » faite par Kanaan à la La Voix du Liban, avant de se donner la mort dans son bureau.

« Je vous appelle pour donner une déclaration à propos de ce qui a été diffusé mardi sur la NTV, qui n'a cessé de diffuser des mensonges et de tromper l'opinion publique notamment en ce qui concerne ce qui s'est passé lors de ma rencontre avec la Commission d'enquête de l'Onu (sur le meurtre de Rafic Hariri) et l'aide de la Syrie pour parvenir à la vérité, car la Syrie a intérêt à ce que la vérité apparaisse ».

« En ce qui concerne mon témoignage, la lumière a été faite sur la période au cours de laquelle j'ai servi au Liban (1982-2002) et j'ai parlé de tout ce que l'on m'a demandé et avec objectivité ».

« En conclusion, j'affirme que ce qui a été diffusé par la NTV est dénué de tout fondement et monté de toutes pièces car j'ai une copie du témoignage devant la Commission qui rend possible le rejet de ces mensonges et répond à ces accusations mensongères ».

« L'objectif (de ces mensonges) est de nous faire du mal ainsi qu'au président Rafic Hariri, car ni lui ni nous, ne nous comportons de cette façon. Je me demande si les motivations de cette chaîne sont dictées par sa haine de Hariri que tout le monde connaît ou que quelqu'un leur a fourni le poison et ils sont tombés dans le panneau ».

« Cette chaîne a perdu la crédibilité dont elle jouissait". « Notre relation avec les frères au Liban était empreinte d'amitié et de respect mutuel et j'ai servi avec honneur et dignité les intérêts du Liban. Je laisse au peuple libanais le soin de prononcer son verdict. Notre action a permis de réunifier le Liban alors que cette unité, qui était compromise, aurait été impossible sans la Syrie ».

« Si nous profitions autant de Rafic Hariri, je ne comprends pas comment nous l'aurions tué ».

« Je vous demande de faire parvenir ce texte également à la LBC, la NBN, la Future TV. C'est la dernière déclaration que je pourrais donner », a-t-il conclu.