US loses $20 billion from Arab visitors
My friend Yasmine Rashidi writes in the WSJ about the impact of tighter visa regulations and perceptions of discrimination on Arab tourism to the United States:
[Via Juan Cole.]
Update: Related piece in Le Monde - "America also mistrust music" [reg.] -- on how musicians from Muslim countries are facing enormous difficulties in getting visas:
But America's allure appears to be waning, and travel to the U.S. from the Mideast has dropped. U.S. visits by Saudi Arabians, for example, fell to 18,573 in 2004, the last year for which statistics are available, from 72,891 in 1999, Commerce Department figures show. That represents an especially pronounced drop in tourist dollars because Saudi visitors spend three times as much per person as any other group of U.S. tourists, $9,368 per trip to the U.S., the Commerce Department says.More there on the impact on the healthcare and education industries.
Visa hassles have affected export businesses, too, Arabs and Americans say, by placing a wall between U.S. companies and prospective clients who may turn to countries to which travel is easier.
Arab tourists, deterred in part by U.S. visa hassles, are flocking to other burgeoning tourist destinations close to home, such as Dubai in the United Arab Emirates, which offers resort hotels, theme parks and shopping malls patterned on U.S.-style attractions.
Jay Rasulo, president of Walt Disney Parks and Resorts, has been outspoken about how the visa process deters tourists. Mr. Rasulo told a recent travel-industry gathering that U.S. share of international travel has dropped by double digits since 2000, to its all-time low, dropping by "about $20 billion a year."
[Via Juan Cole.]
Update: Related piece in Le Monde - "America also mistrust music" [reg.] -- on how musicians from Muslim countries are facing enormous difficulties in getting visas:
Ces mesures ont créé des délais parfois très longs. Selon une enquête du GAO, l'organisme de contrôle du Congrès auprès des 211 postes qui délivrent des visas américains, le temps d'attente record est de 168 jours, à Madras (Inde). Il est de 116 jours à Paris. Avant le 11 septembre 2001, le nombre de visas accordés était de près de 8 millions par an. En 2003, il était tombé à 5 millions. Il remonte légèrement.I don't have time to translate, but long story short: not only has it become more difficult and expensive for artists to get visas, but there is effectively a two-tiered system for getting them, with a "premium" application (for which you pay $1000 extra per application) being answered more quickly.
Les conséquences de ces mesures sont connues dans les milieux universitaires et scientifiques. Elles le sont moins dans le domaine culturel. Il y a quelques semaines, le Hallé Orchestra de Manchester a annulé sa tournée américaine 2007 : chacun des 100 titulaires devait se rendre à Londres. Le coût du visa pour l'orchestre était de 80 000 dollars (65 000 euros). "Le fardeau est devenu trop lourd", explique Patrick Madden, vice-président de l'association Performing Arts Presenters, qui représente la profession. L'association a questionné ses 7 000 membres. En 2002, 75 % d'entre eux avaient inclus des artistes étrangers dans leur programmation. En 2005, ils n'étaient plus que 60 %. "Une mauvaise expérience, et c'est tentant de se replier", dit-il.
Les producteurs "riches" s'en tirent évidemment mieux. Selon le département d'Etat, 44 000 visas d'artistes ont été accordés en 2005, beaucoup selon la formule dite "Premium", mise en place pour accélérer la procédure. Une réponse est promise dans les deux semaines. Mais il en coûte 1 000 dollars (813 euros) par dossier.
Pour monter le Festival de la Chine, l'automne 2005 à Washington, le Kennedy Center, l'un des premiers centres culturels du pays, a dû débourser plus de 50 000 dollars (40 000 euros) pour les seuls visas ; 900 artistes et techniciens étaient prévus. Alicia Adams, la vice-présidente de la programmation internationale, a carrément recruté un juriste spécialiste des questions d'immigration. "Un travail énorme", dit-elle.
Le problème serait resté confiné à la profession si le violoncelliste Yo-Yo Ma n'avait interrompu ses répétitions pour venir témoigner devant une commission de la Chambre des représentants le 4 avril. Yo-Yo Ma a monté en 1998 une organisation rassemblant des artistes d'Asie centrale et baptisée "Projet Route de la soie". En 2002, il a reçu la médaille nationale des arts, ce qui lui a donné l'occasion de jouer avec une pianiste célèbre, Condoleezza Rice, alors conseillère à la sécurité nationale de George Bush.
Devant le Congrès, Yo-Yo Ma a expliqué que son groupe compte maintenant 50 musiciens originaires de 15 pays. "Mais les barrières pour les inviter aux Etats-Unis sont devenues incroyablement élevées", a-t-il regretté. Exemple : les deux musiciens iraniens Siamak Aghaei et Siamak Jahangiri sont venus aux Etats-Unis une dizaine de fois. Malgré cela, ils doivent obtenir un nouveau visa à chaque visite, et donc se rendre deux fois dans le Golfe, à Dubaï, puisque Washington et Téhéran n'entretiennent pas de relations diplomatiques. Une première fois pour l'interview à l'ambassade, une deuxième fois pour retirer leur visa. En 2005, il a fallu un troisième voyage à Dubaï. "L'imprimante était en panne." La participation des deux Iraniens à la tournée américaine de La Route de la soie a coûté 5 000 dollars (4 000 euros).